24/02 Oséo, moins présent en 2012 dans le cadre de la transmission

En 2011, Oséo est venu en aide à près de 84 000 entreprises qui ont réussi à percevoir plus de 31 milliards d’euros. En valeur absolue, Oséo a contracté 9,1 milliards d’euros de prêts, et, a activement participé aux 11,7 milliards d’euros financés par les institutions bancaires, soit une augmentation de 30 % par rapport à 2010. Concernant les créances en elles-mêmes, plus de 8,2 milliards d’euros ont été financés, soit une évolution de 14 %.

Oséo et la reprise d’entreprise en 2011
Au cours de l’exercice 2011, Oséo s’est occupé de 5 700 projets de reprise et/ou de transmission. Cela équivaut à 1,7 milliard de prêts contractés auprès des banques. Aussi, plus de 250 CDT (Contrat de développement Transmission) ont été émis pour un total de 60 millions d’euros. Concernant 2012, les objectifs définis par Oséo en matière de reprise d’entreprise sont clairement en baisse par rapport à 2011. L’enveloppe allouée est donc de 1,3 milliard (contre 1,7 milliard en 2011), pour un nombre de CDT équivalent. De plus, Oséo a participé à 52 000 projets liés à la création d’entreprise, soit une hausse de 4 % par rapport à 2010. Cela équivaut à 2,9 milliards d’euros de prêts. Le PCE (Prêt à la création d’entreprise) et le PPA (Prêt Participatif d’Amorçage) ont également joué un rôle notable avec des financements respectifs de 280 millions d’euros et de 20 millions d’euros.

Les prêts à la création également touchés
Dans un contexte économique complexe où la sécurité prime, la création d’entreprise, alors qu’il pourrait s’agir d’un véritable levier pour la croissance française, en pâtit. Au même titre que la reprise d’entreprise, les objectifs 2012 annoncés par Oséo sont moindres qu’en 2011. L’enveloppe allouée est considérablement réduite puisqu’elle passera de 280 millions d’euros à seulement 90 millions d’euros cette année. Il en est de même pour les prêts bancaires qui seront réduits de 14 % en passant de 2,9 milliards d’euros à 2,5 milliards d’euros. Une coupe budgétaire de taille qui va empêcher bon nombre de structures de se créer.

Risque, un mot tabou en France ?
Le climat qui règne actuellement en France est clairement un frein pour les investisseurs, publics comme privés. Loin de nécessiter un état d’esprit anglo-saxon concernant la création et la reprise d’entreprise, peu de politiques se risquent à évoquer le sujet en profondeur. Une fois de plus, comme en 2007, les thématiques entrepreneuriales seront reléguées loin derrière l’éducation, l’économie, et bien sûr, la sacro-sainte sécurité. Alors que les entreprises peuvent créer des emplois et donc relancer la consommation et la croissance, seules les coupes budgétaires semblent être une réalité.